Présentation Le Château
Dominant la Lansade et le village, non loin de l'église paroissiale, le site du château de Rauzan a été occupé depuis l'Antiquité. Le château dans son état actuel fut construit en plusieurs étapes par Guilhem-Raymond de Gensac et son gendre Guilhem-Amanieu de Madaillan, dans les années 1310-1350. Donné par Henri V en 1437 à Bernard Angevin, qui le compléta, le château passa par mariage à la famille de Durfort au XVIe siècle. La forteresse, construite sur une plate-forme ovale, détachée par un profond fossé, est entourée de murailles étayées par de puissants contreforts. On y accède par un pont au sud interrompu autrefois en son milieu par une barbacane, aujourd'hui disparue. L'enceinte, remaniée à plusieurs reprises, flanquée à l'origine de trois tours carrées, est percée d'archères en croix pattée abritées par de grandes niches. L'élément le plus spectaculaire est le donjon qui domine le pont et la porte d'entrée. Tour purement défensive, elle est pourvue également d'archères en croix pattée et possède quatre étages dont deux sont voûtés et desservis par une vis. À son revers se trouve le logis de forme trapézoïdale (environ 15 m. de grande base), occupant tout l'angle sud-est. Deux de ses côtés dominent directement les fossés. Les murs donnant sur la cour sont percés de grandes fenêtres à croisées du XVIe siècle. On reconnaît par endroits d'anciennes baies gothiques obstruées qui correspondent à l'état du logis au XIVe siècle : au premier étage, une grande fenêtre trilobée sous arc brisé, au second une fenêtre géminée à trilobes. Des peintures murales ornaient les murs du logis. Dans la seconde moitié du XVe siècle, un grand escalier en vis est construit. Il communique avec une petite pièce voûtée et avec des logements résidentiels, pourvus de grandes fenêtres à croisée. L'escalier dessert deux étages. Il se termine par une belle voûte en palmier. Au XVIe siècle, de grandes cheminées sont construites dans le logis dont la salle supérieure communique avec les échauguettes et le chemin de ronde. Sur tout le pourtour de l'enceinte, étaient accolés d'autres bâtiments, sans doute utilitaires. Ce monument, ruiné depuis le XVIIIe siècle, est actuellement en cours de restauration, ce qui lui redonne aujourd'hui un certain attrait.