Présentation Musée d'Arts et Traditions Populaires
Cuisine Niché dans une demeure patricienne rurale de la Renaissance (1590), le Musée d'Arts et Traditions Populaires offre, non pas un assemblage d'objets incitant à la nostalgie, mais un cadre retraçant la vie quotidienne aux XVIIIe et XIXe siècles évoquant ses joies et ses peines, ses souffrances et ses bonheurs. A ceci s'ajoutent des présentations spécifiques. Au rez-de-chaussée, dans une salle spacieuse au plafond polychrome d'époque, une exposition temporaire (thème renouvelé tous les deux ans) initie le visiteur à des techniques ancestrales, des rites oubliés, des objets du quotidien de nos aïeux... Un étage est consacré à la céramique. Elle ne se résume pas seulement aux "Betschdorf"' et aux "Soufflenheim" mais montre que le grès et la terre cuite, avant tout utilitaires, étaient aussi décoratifs, festifs et rituels. Ainsi le département des "moules" prouve que leur utilisation pouvait suivre le rythme calendaire ainsi que les époques de la vie. Une extension toute récente permet de mieux visualiser et comprendre la vie des communautés rurales juives. Le musée présente un éventail complet d'objets rituels utilisés par un juif pour la pratique domestique, individuelle ou collective. Dès le Haut Moyen Age, des communautés juives s'implantent près des grandes abbayes et celle de Marmoutier connaît son apogée au milieu du XIXe siècle. Dans cette région peu agricole de l'arrière Kochersberg, l'artisanat connut des périodes très riches, l'abbaye n'étant pas le moindre des clients. Les métiers du bâtiment s'organisèrent en une corporation puissante alors que d'autres activités se développèrent dans son sillage, toujours sous la tutelle du forgeron, le "maître du feu". Le musée présente également deux thèmes: les croyances populaires (Coin du Bon Dieu, amulette protectrice...) et des objets évoquant la présence d'une communauté juive très importante, attestée par le bain rituel aménagé dans la maison au 18e s.