Présentation Château Les Cars
Seigneurie aux alliances puissantes, les cars témoigne de l'évolution de l'architecture féodale attachée à ses terres et châteaux, vers une noblesse au service de la monarchie dispensatrice de titres et de charges tant honorifiques que rémunératrices. Au XIIIème siècle, la seigneurie des Cars et le château des Pérusse passent par mariage sous la suzeraineté du vicomte de Rochechouart et de leur descendance. Occupé par les anglais lors de la guerre de Cent Ans, il est repris en 1370 par Du Guesclin en même temps que Saint-Yrieix. Peu à peu, ses seigneurs, les Pérusse des Cars, augmentent leur influence et leur pouvoir. Au XVIème siècle, grands serviteurs du pouvoir royal, ils se scindent en trois branches : Saint-Bonnet, Lavauguyon et des Cars. Ces derniers sont élevés au rang de comte (1562). François, premier gouverneur du Limousin (1559) et conseiller du roi (1562), reconstruit le château dans le goût de la Renaissance. En juin 1569, Coligny, après être passé par Montbrun et Châlus, arrive au château des Cars où il s'installe en l'absence de ses propriétaires qui avaient pris la fuite. Il y reçoit Henri de Navarre, sa mère Jeanne d'Albret et le jeune prince de Condé qui venaient de Bonneval. Puis ce fut la bataille contre les catholiques du duc d'Anjou à La Roche l'Abeille. Cette affaire incitera le comte des Cars à renforcer sa résidence par des dispositifs spécifiques à l'artillerie. Toujours plus puissants, ils achètent terres et seigneuries (Excideuil, Savignac, Ségur) et contractent des alliances (Hautefort, Montluc, Rochechouart). Seule, la Révolution marquera une pause dans leur ascension. En effet, Jean-François de Pérusse, qui avait débuté sa carrière comme marin, puis colonel de l'armée de terre en 1774 et maréchal de camp en 1783, après avoir émigré et servi dans la diplomatie, rentra en France et fut promu général sous la Restauration et mourut en 1822 après être arrivé à la plus haute dignité du royaume, duc et pair de France. Reconstruit à l'emplacement du château du XIIIème siècle, modifié au XVème, l'édifice était constitué dune enceinte du Moyen Age flanquée en ses angles de grosses tours rondes, qui ménageait une cour intérieure ornée dune galerie Renaissance. Le donjon médiéval est une puissante tout polygonale pourvue de canonnières, bien que conçue à l'origine pour l'habitat.
Les guerres de Religion ont conduit à renforcer la demeure, avec des équipements pour armes à feu, de fausses braies, un large boulevard pour l'artillerie autour des profonds fossés maçonnés, flanqué de ravissants petits pavillons encore visibles en partie aujourd'hui. Au « siècle des lumières », un parc est aménagé au nord, des jardins sont dessinés et un bassin de 180 m de long est creusé. De grandes écuries décorées de lucarnes sont élevées en contrebas. Des travaux de cristallisation et d'aménagement des ruines ont été réalisés. Des pierres sculptées et des objets découverts lors de fouilles sont présentés dans une salle communale proche, avec une visite virtuelle du château.